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Sur la base des données Insee, il évalue pour la période 2013-2014 la durée annuelle de travail des fonctionnaires à 1584 heures, inférieure de 29 heures, soit 1,4%, à la durée réglementaire (1607 heures). Dans le détail : 1546 heures (fonction publique hospitalière, FPH), 1578 heures (fonction publique territoriale, FPT), 1627 heures (fonction publique d’Etat, FPE).
Ces différences s’expliquent beaucoup par les contraintes spécifiques du service public. La contrepartie a souvent plus porté sur la durée du travail que sur les rémunérations, faisant du temps de travail la principale compensation des sujétions. Par exemple, les infirmiers hospitaliers travaillant la nuit ont une durée de travail hebdomadaire de 32h30 et les policiers bénéficient d’un régime d’heures plus favorable lié à leurs horaires atypiques. De même, les astreintes sont deux fois plus importantes pour les agents publics que pour les salariés du privé.
Pour rétablir plus d’équité, Philippe Laurent propose néanmoins de « fixer les 1607 heures comme moyenne effective de travail dans la fonction publique quand aucune sujétion ne justifie un régime inférieur». Parmi ses 34 recommandations, il préconise de distinguer chaque mois les jours de congés des jours de RTT, d’accorder les jours de fractionnement aux seuls fonctionnaires dépourvus de RTT ou encore d’annualiser le temps de travail dans la FPE et la FPH comme c’est déjà le cas dans la FPT.
Philippe Pottiée-Sperry du Réseau Service Public.
Reconnaissance non monétaire : une gratification aussi importante que la rémunération. Certes, la rémunération traduit la valeur du travail, mais fonder l’engagement sur la seule rétribution monétaire est voué à l’échec, comme en témoignent de nombreuses expériences. Respect, autonomie, fierté…D’autres formes de reconnaissance jouent en effet sur la motivation. Elles sont possibles et indispensables !